Assumer son célibat

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L’origine du célibat

Quand nous lisons Genèse 1 et 2, nous voyons que solitude ne faisait pas partie du plan de Dieu.  » Il n’est pas bon que l’homme soit seul  » est le cri du cœur que se repassent bon nombre de célibataires. Le célibat est l’une des nombreuses conséquences de la chute de l’homme. Le célibat est parfois une dure réalité que l’on rencontre après un divorce, une séparation, un décès, ou parce qu’aucune « opportunité sérieuse » ne s’est présentée. Entraînant bien des souffrances :

  • Le sentiment de solitude
  • Le sentiment de ne pas compter dans la vie d’un autre
  • Le sentiment de ne rien laisser et de ne rien transmettre à d’autres
  • Le sentiment de ne pas jouir de la vie
  • Le sentiment de ne pas être aimé
  • Le fait de perdre l’étreinte tant désirée
  • Le fait de ne pas avoir droit à une expression sexuelle et un plaisir sexuel légitime.
  • Le fait de désirer sans obtenir l’objet de ce désir…

Le célibat offre une difficulté cumulative. Etre célibataire à 20 ou 30 ans, c’est autre chose que de l’être à 40, 50 ou 60 ans.
Comment la Bible entrevoit-elle le célibat ? Lisons 1 Cor. 7.7-9. Paul fait plusieurs remarques dans le chapitre 7 sur les questions de la sexualité…

Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un le mariage, l’autre le célibat.
J’aimerais cependant dire aux veufs et aux veuves que c’est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi.
Toutefois, s’ils ne peuvent pas se maîtriser en ce domaine, qu’ils se marient, car mieux vaut se marier que de se consumer en désirs insatisfaits.

Contexte
Dans la section qui précède notre texte, Paul règle plusieurs problèmes de l’église de Corinthe. Mais à partir du verset 1, Paul répond à des questions précises des Corinthiens (voir 7.1, 8.1, 12.1, 16.1), notamment sur la question de la sexualité.

  • Corinthe était une ville incroyablement corrompue
  • La notion d’hommes et de femmes était quelque peu bestiale : on organisait dans la ville des combats entre des femmes nues et des cochons sauvages !
  • Pour les gens qui se convertissaient, il y avait plusieurs problèmes
  • La sexualité qui avait été si souple était-elle mauvaise au sein d’un couple chrétien ?
    • Et si l’un des membres du couple n’était pas au Seigneur, l’acte sexuel était-il mauvais ?
    • Et lorsqu’on n’est pas mariés, peut-on avoir des relations sexuelles ? Peut-on se masturber ?
    • Et les enfants ? Quand les donne-t-on en mariage chez les chrétiens ?

Je voudrais que tous les hommes soient comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler.

1 Corinthiens 7.7-9

I. Le célibat comme capacité (1 Cor. 7.7)

Je voudrais que tous les hommes soient comme moi

1. Personne ne peut souhaiter le célibat…
2. Je suis incapable d’assumer le célibat…
Paul est très clair. Son vœu personnel c’est que tous les hommes soient comme lui, c’est-à-dire célibataires !

  • Certains ont conjecturé qu’il était divorcé parce que sa femme n’aurait pas supporté sa conversion. Possible, mais non documenté!
  • D’autres aiment à croire qu’il l’était par choix de consécration au ministère. Un peu comme les prêtres catholiques aujourd’hui. C’est possible, mais pas du tout une conception judaïque du service de Dieu, où le mariage et la sexualité sont honorés comme dons de Dieu.
  • Vraisemblablement veuf, car pour voter au Sanhédrin, il fallait être marié. Or Paul avait voté (?) en faveur de la persécution des chrétiens, avant sa conversion (Ac 26.10 & 9.1-2 ; 22.5).

Certaines personnes pensent, le célibat engendrant une si grande souffrance, que personne, ni même Dieu, ne pourrait le souhaiter…

  • Premièrement, associer automatiquement la souffrance au célibat, c’est déjà avoir orienté son regard dans cette direction. La vie est constituée en partie par ce qui nous arrive, et beaucoup par la manière de le gérer. Certes, la souffrance est à gérer, mais sans doute pas comme devant forcément être résolue par la chaleur et le plaisir sexuel d’une relation conjugale.
  • Deuxièmement, le mariage est également source de souffrance. Lisez le verset 28. Paul parle des  » afflictions dans la chair  » qui proviennent du frottement de deux personnalités, de deux égoïsmes, de deux pécheurs ! Un proverbe chinois dit :  » Il est plus difficile de conduire une famille que de régner sur une nation. « 
  • Si le célibat est source de tensions, le mariage également ! Les couples qui connaissent une communion profonde sans souffrance sont exceptionnels. Pour certains, le couple est un sujet constant de tiraillements. Et qui peut comparer entre différentes formes de souffrance ? Personne. C’est toujours très relatif.
  • Troisièmement, le célibat n’est pas un état de seconde classe, par rapport au mariage. C’est ce que Paul souligne quelques mots plus tard. Le célibat est un don, une capacité spéciale, que Dieu donne. Et le célibat peut se révéler extrêmement utile.

Car en fait, le but du jeu, c’est de trouver de plus en plus de contentement en Jésus, et de moins en moins dans les circonstances. Ce qui est tellement facile de dire, et si difficile de mettre en pratique. Regardez l’accent de ces versets :

 » Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. « 

Colossiens 3.1ss

Ou bien encore

 » Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ; c’est à lui que nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. « 

Romains 5.1ss

La vie avec Christ, marié ou pas, nous invite à tirer de Jésus la vie qui nous est nécessaire. Marié ou pas. Regarder en haut est une nécessité pour le célibataire amer comme pour le marié amer. Rechercher la face du Seigneur, se rappeler la vérité objective de son amour, imposer l’obéissance à ses pensées et à son cœur…
Nous dépendons pleinement de Jésus… et c’est d’ailleurs ce que remarque la suite de notre verset.

 » …mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. « 

1 Corinthiens 7. 7

Le célibat est un don de Dieu. Être marié ou être célibataire est le fruit d’une grâce (cadeau, volonté, don, force) particulière de Dieu. Chacun de ces états peut honorer Dieu de la même manière, lui porter également gloire.

 » Car il y a des eunuques qui le sont dès le sein de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par (la main) des hommes, et il y en a qui se sont rendus eunuques, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. « 

Matthieu 19.12

Et pour le royaume des cieux, ça peut être utile, comme nous le verrons dans les versets 29 à 35. Mais cet état ne saurait être imposé. La Bible met en garde ceux qui verraient dans le célibat une dignité ou pureté supérieure :

 » Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons… Ils prescrivent de ne pas se marier… « 

1 Timothée 4.1, 3

Ainsi, le célibat est un don.

  • Le problème quand on le dit ainsi, c’est que c’est presque comme si ça venait tout cuit… Dieu donne temporairement le don du célibat, et le célibataire se trouverait sans aucun souci, ni aucun désir !
  • Mais un don, ça se cultive aussi. Ce n’est pas nécessairement facile. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas ajustements, frictions et frustrations.
  • Il faut apprendre à utiliser un tel don comme il faut apprendre à utiliser le don du mariage, ou tout autre don.

Effectivement. C’est le cri de toute personne frustrée de sa situation. La mère de famille qui n’en peut plus de corriger ses enfants sans voir de grands résultats. La femme qui ne se sent pas comprise par son mari, ou vice-versa. Lorsqu’une difficulté surgit, on a tendance à penser qu’on ne pourra jamais faire face. Cependant, Dieu nous propose de changer le filtre avec lequel nous interprétons la vie et les épreuves :

  • Dieu affirme que le contexte de notre vie est dans sa main (Rom. 8.28)
  • Dieu affirme qu’aucune épreuve ne sera trop forte (1 Cor. 10.13)
  • Dieu affirme qu’il veille sur nous, et qu’il prend soin de nous (1 Pie 5.7)
  • Dieu affirme qu’il peut transformer la difficulté en apprentissage (Jac 1.2)
  • Dieu affirme qu’il donne le vouloir et le faire (Phil. 2.13)

Toutes ces vérités n’empêchent pas les sentiments de solitude, ni la souffrance. Mais ils proposent un chemin décalé. Un itinéraire bis. Plutôt que de se concentrer sur cette souffrance, je dois découvrir comment regarder différemment. Je dois apprendre à gérer certaines frustrations pour éviter qu’elles ne m’enveloppent.

II. Le célibat comme opportunité (1 Cor. 7.8)

A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi.

1 Corinthiens 7. 8

Avez-vous entendu les propos suivants…

  • Si j’étais marié, je serais plus heureux…
  • Je gâche ma vie en étant célibataire…
  • Un célibataire ne peut rien faire d’utile…

Ces trois mensonges, qui font qu’une personne justifie son amertume ou son comportement, ne se tiennent pas pleinement :

  • Si je comprends bien le sermon sur la montagne, le bonheur se construit dans une marche selon Dieu (Matth 5.1-12). Il ne vient pas de la situation conjugale seule.
  • Croire que l’on gâche sa vie quand on est célibataire, cela suppose qu’on la gagne quand on est marié…
  • Le succès d’une vie ne se mesure vraiment pas au statut conjugal.

Paul dit ici qu’il est bon de rester célibataire. Ce n’est pas une tare ! Cela ne dénote pas un défaut. Aux yeux de Dieu, c’est une opportunité. Permettez que je relève 5 avantages au célibat:

  • Moins de soucis devant la dureté de la vie. 1 Cor. 7.26-27 :  » Voici donc ce que j’estime bon, à cause des temps difficiles qui s’approchent, il est bon à un homme d’être ainsi. Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien ; n’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme.  » Tout est aggravé quand on a des enfants. Problèmes économiques, persécutions… Etre chrétien et marié était parfois déchirant. De voir sa femme ou ses enfants déportés ou emprisonnés… Ou encore lorsque la mort emporte un proche… Ou tout simplement, parce que la vie de couple offre des difficultés particulières.
  • Moins de tensions relationnelles. 1 Cor. 7.28 :  » Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner.  » Paul annonce des « afflictions dans la chair ». Le mariage pousse deux individus à leurs limites. Deux pécheurs qui s’unissent, c’est deux fois plus d’occasions de pécher !
  • Plus d’opportunités de servir Christ. 1Cor. 7.29-33 :  » Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont une femme soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur ; des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme « . Cela ne doit pas donner lieu à un activisme effréné — ni à un sentiment de culpabilité si l’on prend du temps pour soi — mais il y a là un privilège, la possibilité de se consacrer plus pleinement à l’œuvre de Christ. Passer du temps avec d’autres, aider, prendre sa place dans une famille.
  • Une plus grande famille. Paul, « père » de l’église de Corinthe (1 Cor 4.14), ayant Timothée pour « enfant dans la foi » (1 Tim 1.2) :  » Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit l’Éternel.  » (Esaïe 54:1).  » Car ainsi parle l’Éternel Aux eunuques qui garderont mes sabbats, Qui choisiront ce qui m’est agréable Et qui demeureront fermes dans mon alliance, Je leur donnerai dans ma maison Et dans mes murs un monument et un renom Préférables à des fils et à des filles ; Je leur donnerai un nom éternel Qui ne sera jamais retranché.  » (Esaïe 56.4-5)
  • Une plus grande récompense (Matt. 19.29-30). Si par souci de plaire à Dieu, un homme ou une femme accepte un certain renoncement, Dieu est au milieu de cet acte pour le remarquer, le soutenir.  » Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, maisons, frères, soeurs, père, mère, femme, enfants ou terre recevra beaucoup plus et héritera la vie éternelle. Plusieurs des premiers seront les derniers et plusieurs des derniers seront les premiers. « 

Trevor Douglas, missionnaire célibataire travaillant avec les Ifagos aux Philippine écrit :
« A la fin cependant, les chrétiens savent que Jésus récompensera pleinement le prix du service missionnaire de l’homme célibataire que je suis. Alors que j’ai appliqué cette promesse de Matth 19.27-30, je vois un échange formidable prendre place dans l’éternité. Le coût social de ne pas intégrer un monde de couples, sera échangé pour la relation sociale privilégiée avec Jésus autour du trône. J’échangerai le coût émotionnel de la solitude et du manque d’une vie familiale pour la communion avec de nouveaux pères, mères, familles. J’échangerai le prix physique pour des enfants spirituels. Et lorsque l’on se moque de moi, j’aime à penser à l’éternité et le privilège de passer de la dernière place parmi les prédicateurs de l’évangile, au-devant de la scène. Les compensations valent la peine. » [In John Piper, Understanding Biblical Manhood & Womanhood, intro.]
Ainsi, le célibat est une opportunité.

III. Le célibat comme écueil (1 Cor. 7.9)

mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler.

1 Corinthiens 7. 9

Mais le célibat présente une difficulté majeure : la gestion de ses pulsions sexuelles. Manquer de continence, c’est ne pas savoir comment gérer le désir sexuel. Le verset 9 propose que le mariage soit la réponse à ce dilemme…
Mais que faire lorsque le mariage n’est pas une option ?! Pour un célibataire, la question qui se pose, c’est que faire de la sexualité ? Que faire d’une libido qui pousse à l’assouvissement ? Certaines personnes raisonnent en elles-mêmes. Elles se disent…
Le désir de sexualité est trop fort…
Puisque Dieu ne m’a pas donné de conjoint, je ferai ce que je veux…

Entendez par là que la personne prendra en main, même contre la volonté de Dieu, l’expression de sa sexualité. Avant de voir comment, permettez que je vous donne quelques raisons en faveur de la pureté sexuelle. Certaines sont négatives, d’autres sont positives.

a) La Bible le dit.

  • C’est une raison suffisante. On peut avoir confiance en ce que Dieu ordonne. Plusieurs dans les églises suggèrent à des gens plus jeunes que la Bible n’est pas contre la sexualité avant le mariage, ou en dehors du mariage ; ou même encore contre l’autoérotisme et la masturbation.
  • Cf. 1 Cor. 7.9.
  • Voir également Hébr. 13.4 :  » Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure. Car Dieu jugera les débauchés et les adultères.  » cf. Deut. 22.
  • Il y a aussi l’exemple de Joseph & Marie, qui n’avaient pas eu de relations sexuelles malgré leurs fiançailles (Matt. 1.18-25).
  • Il y a là un parallèle entre la manière dont on accepte le salut (par la foi) et la manière dont on accepte les instructions de Dieu (par la foi). Si Dieu le dit, pouvons-nous lui faire confiance et croire que c’est une bonne solution ?

b) Le danger médical.

  • Les maladies sexuellement transmissibles sont un danger dont on parle peu. En 1997, l’OMS recensait 333 millions de nouveaux cas par an, hors SIDA (Quid 2000, p. 145). Certaines sont traitables, d’autres ne le sont pas. L’impureté a un coût possible, et il faut au moins le garder en tête.
  • Une amie a un jour réalisé que son mari la trompait. Furieuse, elle s’est dit qu’elle lui rendrait la monnaie. Elle est allée dans le premier bar, et s’est pris le premier type, et s’est trouvée avec sa première MST.
  • Un homme qui n’avait appris que le butinage comme expression de sa masculinité, s’est retrouvé avec une MST, qu’il a transmise à sa femme, l’empêchant de pouvoir procréer. Plus tard, il écrira ceci : j’aurai tellement souhaité qu’on m’informe mieux… pour quelques plaisirs, une vie familiale a été gâchée.
  • Des troubles psychologiques pouvant conduire à l’homosexualité et au lesbianisme.

c) Une grossesse non désirée.

Si la contraception permet d’éviter de tels événements, un chrétien est généralement plus exposé à ce risque, car il ne prévoit pas d’être sexuellement actif !

  • Mais ces surprises-là peuvent se révéler tragiques. Combien de jeunes filles se sont laissées entraîner par les ardeurs d’un jeune homme, se retrouvant seule et enceinte quand Monsieur était satisfait…
  • Or une vie créée ne saurait être éliminée. L’avortement n’est pas une option. C’est cher payé le plaisir que de laisser un enfant sans la protection d’un foyer.

d) La recherche jamais satisfaite.
Savez-vous ce qui se passe lors de la 1ère étreinte ? Un lien très fort.

  • Relisez Cantique des Cantiques, pour redécouvrir l’intensité émotionnelle et physique du mariage et des relations sexuelles qui suivent. Quand un homme et une femme deviennent une seule chair, ils créent un lien très fort.
  • Les premières expérimentations de la sexualité émerveillent. Et pendant un temps, elles soutiennent une union. Plus tard, ce n’est plus comme avant. Alors on se dit qu’il faut un autre partenaire. Et l’autre partenaire offre des sensations fortes — mais un peu moins, pour un temps. Etc.

Témoignage :
J’ai toujours pensé que le célibat impliquait qu’on était ni aimable ni désirée. La dernière chose que je voulais c’était d’être sexuellement inactive avec les hommes. Je suis donc allée au lit avec eux, mais je me réveillai en me sentant tellement à plat. Après avoir tout essayé, mes yeux se sont enfin ouverts à la valeur réelle du célibat. Cela fait un an, et je ne me suis jamais sentie aussi bien. Je suis maintenant amoureuse d’un homme, et je n’ai pas couché avec lui, ce qui est un grand changement dans ma vie. Nous partageons cette volonté de pureté, et ce qui est incroyable, c’est que j’ai une aspiration à la sexualité avec lui supérieure qu’avec tous les hommes que j’ai connus. Le célibat nous remplit d’amour l’un pour l’autre… En plus, je me sens pure avec lui. Il m’aime pour ce que je suis .

e) L’impossible confiance.
Si un homme ou une femme se livre à des jeux sexuels en amont, sous prétexte qu’il ou elle ne peut se retenir, qu’est-ce qui prouve qu’il saura être fidèle une fois marié ? La pression de la tentation ne cesse pas avec le mariage.

f) Le danger d’être livré.
Romains chapitre 1 montre le cycle tragique de la débauche. Lorsqu’une personne passe par le chemin de l’immoralité, surtout si elle sait que ce n’est pas juste, elle se trouve livrée à ses pulsions. C’est comme si Dieu disait,  » tu en veux ? En voilà.  » J’ai lu plusieurs articles récents de personnes faisant part de leur désillusion. Le toujours plus les avait surtout conduit à moins, et en outre, à la solitude.

g) Le triste souvenir.
Notre organisme et notre cerveau enregistrent ce qui se passe dans la vie. Les relations sexuelles n’échappent pas à cette réalité. Or ces souvenirs des liaisons passées vont contaminer une future relation qui serait sérieuse. Pourquoi?

  • A cause du phénomène du déjà-vu.
  • A cause du phénomène de la comparaison.
  • A cause de l’association de sentiments (culpabilité, tristesse d’être ensuite laissé)

Toutes les raisons précédentes sont des raisons plutôt négatives. Voici maintenant trois raisons positives en faveur de la pureté sexuelle.

a) Le plaisir futur.
On le verra quand on parlera de l’intimité au sein d’un couple marié. Mais le plaisir s’appuie avant tout sur une confiance échangée. Toute culpabilité brise une partie de la confiance. Un homme et une femme qui se préservent en vue du mariage, maximisent leur futur épanouissement.

b) Le capital dignité.
Dieu nous a créés à son image. Lorsque nous vivons selon ses commandements, on est à l’aise. On brille de cette image. Que fait le péché ? Pour celui qui est en Christ, le péché obscurcit la communion, c’est-à-dire la proximité avec Dieu. Et on se sent mal. Paul écrit :  » votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. ” (1 Cor. 6.19-20)

  • L’impureté ne glorifie pas Dieu, et descend l’homme en dessous de ce que Dieu a prévu. Le “capital dignité  » est entamé.
  • Les gens qui se sont laissés prendre disent connaître le tourment de se sentir… pas chers…

Alors qu’à l’inverse, la sexualité au sein du mariage, est sensée donner cette dignité. C’est dire à l’autre :  » je te donne mon capital le plus précieux, mon intimité la plus cachée, elle n’est qu’à toi  » — et cela exalte l’amour qui se donne pour le bien de l’autre.

c) La joie de voir Dieu.
Matt 5.8 dit :  » Heureux ceux qui ont le cœur pur car ils verront Dieu…  » Peut-être la raison la plus forte. Quand on a bien mangé, on sait qu’il faudra encore manger le lendemain. Toutes les joies terrestres sont éphémères. Mais celle qui permet de voir Dieu demeure éternellement. Finalement la motivation principale pour la pureté sexuelle, c’est le fait de voir Dieu à l’œuvre dans sa vie.

 » Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? […] mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. Fuyez l’inconduite… « 

1 Corinthiens 6.16-18

Conclusion

Fuir l’inconduite. Frères et sœurs, célibataires de nos assemblées et d’ailleurs, où en êtes-vous au baromètre de la pureté sexuelle ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ?!

 » Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas, ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. « 

1 Corinthiens 6.9-11

Vous pouvez bénéficier de cet espoir formidable, en vous repentant et en acceptant cette grâce d’être lavé de tous ces péchés, par Jésus. Acceptez la main qu’il vous tend, le plan qu’il a pour votre vie en décidant de vous consacrer à Lui. Pour terminer, voici 6 pratiques pour s’encourager à la pureté.

Veiller au mensonge
Une relation sexuelle n’est pas nécessaire à la vie. John White, psychiatre, auteur de Eros piétiné, écrit : « … ainsi certains sont capables d’expérimenter la paix de l’abstinence sexuelle quand ils le doivent. D’autres sont tourmentés. Tout dépend de leur état d’esprit ou de leur attitude. La moindre ambivalence ou duplicité mène à la ruine. Je ne peux insister assez sur ce principe. Ni le désir de nourriture ni le désir sexuel ne s’accroît de façon automatique au point de provoquer un comportement impossible à maîtriser. Au contraire ils sont comparables à un ressort maintenu en bonne place, prêt à être détendu quand l’occasion se présentera ; Et si cette occasion ne se présente pas (et ici je fais surtout allusion à la sexualité) je ne dois éprouver aucun malaise » .
La sexualité connaît des lois. Notre société commence à le réaliser. Ecouter ce qu’écrit Carolyne See dans le magazine ultra-libéral en terme de sensualité Cosmopolitan : « Normalement, la sexualité devrait être fun, libératrice… pourtant bien des partenaires vous laisseront parfois déconnectée et insatisfaite. Pourquoi de plus en plus de femmes décrient la pratique qu’elles nomment : le fast-sex ? Malgré la Pilule, l’avortement libéralisé, la liberté économique, nos corps sont en train de dire quelque chose : ils ne veulent plus être utilisés comme un bagage perdu lors d’un tour du monde balancé d’aéroport en aéroport. C’est peut-être pour cela qu’après une longue nuit de plaisirs… passé avec un bellâtre à la [Brad Pitt]… vous allez dans la cuisine pour un café, et quelque chose dans votre corps semble dire que s’il pouvait pleurer, il le ferait. Ce n’est pas les organes génitaux qui se sentent mal, et ce n’est peut-être pas votre ‘cœur’. C’est près des poumons, au niveau du plexus solaire, où les religions orientales affirment que réside votre âme. En d’autre terme, le  » sexe récréation  » c’est pas bon pour l’âme ».

Développer une vie sociale
Vous savez ce que veut dire notre désir sexuel ? J’ai besoin de relations épanouissantes. L’appel sexuel va bien au-delà d’un désir d’assouvissement. Ceux qui ne le comprennent pas multiplient les expériences, jusqu’au pire. Mais au bout du chemin, on est seul, isolé, arbre sec. Parce que le sexe, ça se partage dans le cadre d’un couple qui connaît des relations sécurisantes et valorisantes.

  • L’un des substituts les plus forts, c’est de développer des relations proches avec des amis partageant les mêmes valeurs. C’est important que des célibataires s’encouragent mutuellement, passent du temps ensemble, créent des projets ensemble.
  • Cela veut aussi dire que les familles doivent être sensibles pour inclure davantage les célibataires dans leur environnement.

Protéger les lieux et moments vulnérables
C’est stupide de désirer la pureté, et de se masturber. C’est stupide de désirer la pureté, et de se retrouver seul(e) à 11 h du soir avec une personne du sexe opposé.

Témoignage :
« Je n’ai jamais connu le problème d’aller trop loin avec un homme, parce que je me suis refusé à me placer dans une situation où cela aurait été possible. Cela a souvent amené la fin des relations avec ce gars, et même si c’était douloureux, je savais que si j’avais débuté un quelconque geste à caractère sexuel, nous aurions chaque fois fait un pas plus loin… Plus je prends de l’âge, plus je désire cette intimité avec un homme. Pas tellement la sexualité, mais l’intimité. Une partie de moi-même veut une gratification immédiate. Une autre connaît la valeur de la pureté. Je sais aussi que dès que des gestes à caractère sexuel commencent, toute barrière volera tôt ou tard en éclat » .

Inclure une expression sportive
L’organisme s’adapte à la sexualité qu’on lui permet. La pression augmente ou diminue en fonction des stimulations qu’on lui permet. L’un des moyens utiles de favoriser cette diminution, c’est la pratique sportive et une hygiène sensuelle (lecture, audio, vidéo, conversations). Inclure une expression physique peut se révéler utile.

Maximiser le service du prochain
Paul montre que la raison principale du célibat, c’est la disponibilité pour le service de Dieu. C’est donc important de savoir se donner pleinement à cela. Ingrid Trobish écrit, dans La joie d’être femme :
« Il y a une sorte de rayonnement chez une femme qui n’a pas refusé sa sexualité, mais qui l’a transmuée en amour du prochain et qui la répand sur son entourage. Je me représente ainsi Marie de Béthanie versant sur les pieds de Jésus un parfum de grand prix et les essuyant de ses cheveux. Dans les cultures africaines, une jeune fille qui va se marier donne à son fiancé une calebasse décorée, en forme de vase ou de bouteille, symbole de sa sexualité féminine. Le geste de Marie, vidant ce flacon de parfum coûteux, pourrait symboliser ce don précieux, et en se servant de sa chevelure (symbole sexuel en Israël) pour essuyer les pieds de Jésus, elle montre qu’elle n’a pas peur de sa féminité ». [P. 5]

Viser l’aboutissement de la vie
Dans le passage d’Esaïe, tout comme dans les propos de Jésus, se trouve un appel à regarder au moment du retour du Christ. Le temps vient où Dieu va guérir toute souffrance. Toute douleur. Où Dieu va récompenser toute persévérance. Où le péché ne sera même plus désiré.

 » Cette espérance, nous l’avons comme une ancre solide et ferme, pour notre âme « 

Hébreux 6:19