La Bible : peut-on si fier ?

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Ta parole est vérité.

Jean 17. 17

On ne peut abolir l’Écriture.

Jean 10. 35

N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, par un i, pas un point sur le i ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé.

Matthieu 5. 17-18

Aujourd’hui plusieurs personnes ne sont pas prêtes à mettre toute leur confiance dans un livre qui a été achevé il y a presque 1900 ans. N’a-t-il pas été écrit par des êtres humains, sujets aux erreurs humaines et aux préjugés de l’époque ? D’ailleurs n’est-il pas vrai que l’on ne pourra jamais comprendre parfaitement ce livre ? N’affirme-t-on pas que la diversité même des croyances et des opinions inspirées de la Bible nous donne raison de nous méfier un peu de son enseignement ? Les savants, n’ont-ils pas déjà prouvé d’une façon irréfutable que la Bible est en contradiction avec certaines données scientifiques ? Ce sont là des questions que l’on nous pose fréquemment et qu’il est nécessaire de considérer avec attention.

Car si la Bible était simplement le produit de son temps, la création de certains hommes extraordinaires, nous ne pourrions jamais l’accepter comme notre unique guide dans la vie. Certes, elle nous ferait beaucoup de bien, mais en fin de compte, nous ne pourrions jamais savoir si telle idée venait véritablement de Dieu, ou simplement de l’imagination d’un grand homme du passé.

Une chose est certaine. La Bible se présente comme la révélation du Dieu unique, sa parole authentique, et le seul guide pour le croyant. Nous y trouvons à plus de mille reprises cette phrase catégorique : Ainsi parle Yahvé … ou Yahvé parla à … et dit…

Le témoignage le plus frappant est celui de Jésus-Christ Lui-même. Toute sa vie, il a manifesté une confiance absolue dans les écritures qu’il connaissait, celle de l’Ancien Testament. Aux questions que lui posaient amis ou ennemis, il répondait le plus souvent : Que disent les Écritures ?

On ne peut pas lire des récits de la vie de Jésus sans être frappé par sa connaissance de la Bible et par sa foi dans la parole de Dieu. Pour lui, même les points sur les « i », c’est-à-dire les plus menus détails de la Loi, ou de l’Ancien Testament devaient s’accomplir (Matthieu 5. 17-18). Un jour, attaqué par ses adversaires sur une question concernant la résurrection, Jésus leur répondit : 

Vous êtes dans l’erreur, parce que vous vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu.

Matthieu 22. 29

Pour Jésus, la pierre angulaire de la vérité était les Écritures. Celui qui les méconnaissait tombait facilement dans l’erreur.

Après sa résurrection, nous retrouvons Jésus en chemin avec deux de ses disciples qui se dirigent vers le petit village d’Emmaüs. Ceux-ci ne le reconnaissent pas encore. Luc nous dit que leurs yeux sont voilés (Luc 24.16). Devant la tristesse que leur causait sa mort, Jésus leur fait ce reproche :

Esprits sans intelligence, lents à croire que tout ce qu’ont annoncé les Prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? 

Luc 24. 25

Nous ferons bien de penser à ces paroles. Ces deux disciples étaient tellement émus par les circonstances qu’ils n’ont pas cru aux simples déclarations de la Parole de Dieu et de leur Maître. Jésus les a sévèrement réprimandés pour leur peu de confiance, leur lenteur à prendre Dieu au mot. Ne nous dirait-Il pas la même chose aujourd’hui ?

Il est intéressant de noter que Jésus a confirmé la véracité de tous les récits que remet en cause l’homme moderne. Il a parlé d’Adam et Ève, de Noé et du déluge universel, d’Abraham, de Moïse. Sommes-nous réellement en mesure de Le contredire sur ces points ou sur d’autres ? La personne qui accepte Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, qui se dit « disciple » de Christ a-t-elle la liberté de remettre en question ce que son maître enseigne ? D’autant plus qu’elle L’accepte comme son Seigneur, c’est-à-dire son Dieu, qui ne peut ni mentir ni se tromper. Croyons-nous au Seigneur Jésus ? Nous avons déjà vu ce que cela signifie. Cela veut dire que nous acceptons ce qu’Il nous dit, que nous nous confions en Lui. Si nous ne sommes pas prêts à accepter ses affirmations concernant la Bible, le moins que l’on puisse dire, est que nous sommes inconséquents. Je suis persuadé que nous ne pouvons accepter Jésus-Christ comme notre Seigneur sans accepter que sa Parole soit la vérité, et l’autorité finale pour notre vie.

Il est à la mode aujourd’hui de dire que la Bible n’est pas nécessairement la Parole de Dieu, mais qu’elle contient la Parole de Dieu. Il incomberait alors à l’étudiant de rechercher au travers des histoires et des mythes de la Bible le noyau qui représente la vérité de Dieu. Cela pourrait résoudre le problème des prétendues contradictions de la Bible avec la Science. Mais nous voici devant un dilemme : comment distinguer entre le vrai et le faux ? Cela devient une question d’opinion personnelle. Si le sermon sur la montagne touche, il est inspiré, mais si les enseignements précis de Jésus sur l’enfer me semblent démodés, je les rejette. Je deviens donc juge de la Parole de Dieu. Chose inadmissible ! C’est nous qui devons être jugé par sa Parole. C’est nous qui devons corriger notre optique.

Bien sûr, nous ne comprenons pas certains passages de la Bible, et d’autres peuvent même nous choquer. Pourtant le problème ne réside pas dans la Bible, mais plutôt en nous. Nous sommes troublés par des préjugés et des idées faussées par nos traditions et notre éducation. Dans un passage important sur l’inspiration de la Bible, Dieu dit :

Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice : ainsi l’homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne

2 Timothée 3. 16-17)

Nous pouvons lire en accord avec le texte original : « Toute Écriture est respirée (expirée ou prononcée) par Dieu ». Elle a pour but notre enseignement et notre correction. L’enfant va à l’école, non pour critiquer son professeur de mathématiques mais pour apprendre et corriger ses idées fausses. Si cela est vrai à notre échelle humaine et faillible, c’est d’autant plus important quand notre professeur est Dieu.

Je suis devenu chrétien lors de ma première année à l’université, il y a dix-huit ans. A partir de ce moment-là j’ai accepté par la foi la véracité des Écritures, non sans certaines hésitations, il est vrai, à cause de mon éducation scientifique. Pendant ces dix-huit années, j’ai eu l’occasion d’étudier quotidiennement les Écritures, et d’examiner plusieurs sujets scientifiques, archéologiques et autres qui touchent la Bible. À présent je suis persuadé que plus on connaît le vrai message de la Bible, plus on voit ces problèmes disparaître. J’ai trouvé que la plupart de ces prétendues contradictions s’évanouissent après une étude approfondie des passages en question. Je me suis réjoui à maintes reprises de voir combien les faits de l’archéologie et de la science confirment ce que Dieu a révélé, il y a si longtemps.

Je suis également convaincu que les diverses tendances théologiques dans le christianisme sont dues non pas à l’impossibilité de connaître la révélation de Dieu, mais à l’ignorance inexcusable de ceux qui se présentent comme des conducteurs spirituels. Certes, des passages de la Bible restent difficiles à comprendre, des divergences sur certains points secondaires subsistent. Mais de nos jours l’origine de la confusion dans le christianisme est une ignorance lamentable de la révélation de Dieu. Les dernières paroles que Jésus a prononcées en public sont un avertissement solennel :

Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi de demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, ce n’est pas moi qui ne condamnerai, car je ne suis pas venu pour condamner le monde, mais pour sauver le monde. Qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles à son juge : la parole que j’ai fait entendre, voilà qui le jugera au dernier jour. Car je n’ai pas parlé de moi-même, mais le Père qui m’a envoyé m’a lui-même prescrit ce que je devais dire et faire entendre.

Jean 12. 46-49

Pourquoi tant de personnes ignorent-elles la Parole de Dieu ? Pour répondre à cette question nous devons en considérer une autre. Pourquoi y a-t-il eu tant d’opposition contre Jésus-Christ, Fils de Dieu quand il est venu sur la terre ? Un des versets les plus tristes de toute la Bible se trouve dans l’introduction de l’Évangile selon Jean. Dans sa présentation de Jésus-Christ comme le Verbe, le Créateur de l’univers, Jean dit :

Il était dans le monde et le monde fut par lui et le monde n’a pas connu. Il est venu chez lui (parmi son peuple, la nation juive) et les siens ne l’ont pas reçu

Jean 1. 10-11

Pourquoi n’ont-ils pas su reconnaître en Jésus-Christ leur Messie, leur Seigneur ? Jésus lui-même nous en donne au moins une raison. Lors d’une confrontation avec certains dirigeants d’Israël, il cite ce passage de l’Ancien Testament :

Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous mettez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes.

Marc 7. 6-7

Du vivant de Jésus, la Parole de Dieu était abandonnée en faveur de la tradition et des préceptes humains. On pouvait distinguer deux grands courants de pensée. D’un côté celui des pharisiens, qui dans leur zèle avaient ajouté à la simplicité des commandements de Dieu toute une multitude de traditions, de formalités, de règles qui arrivaient même à cacher le message central de la Révélation de Dieu. De l’autre côté celui des sadducéens, qui eux, avaient tendance à rejeter de la Parole de Dieu tout ce qui ne leur plaisait pas. Dans les deux cas, la tradition établie à travers de multiples générations créait en Israël des divergences d’opinion, mais éloignait aussi le peuple du message simple de la Bible. Je suis certain que beaucoup de gens pensaient qu’il était impossible de trouver la vérité entre ces deux opinions. Elles étaient si opposées, bien que fondées tous deux sur la même Bible ! Les critiques de Jésus sont fortes :

Vous mettez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. Et ailleurs : Vous êtes dans l’erreur, parce que vous méconnaissez les Écritures et la puissance de Dieu.

Matthieu 22. 29

Nous sommes tous attachés à nos traditions. Qui est prêt à renier tout ce qu’il connaît de son enfance, de son éducation ? D’ailleurs, ce serait dommage de tout rejeter. Nous avons beaucoup à apprendre de nos parents. Mais Dieu nous demande de ne rien faire passer avant Lui. Un jour, Jésus a dit à ses disciples :

Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne prend pas sa croix et ne vient pas à ma suite n’est pas digne de moi.

Matthieu 10. 37-38

La Bible nous commande d’aimer nos parents.

Celui qui n’aime pas son père, sa mère et sa famille est pire qu’un infidèle

1 Timothée 5. 8

Mais celui qui aime sa famille est plus que Jésus-Christ n’est pas non plus digne de Lui. Comme il est triste qu’une personne refuse par respect de sa tradition, de chercher la vérité, d’être transformée par la lumière de la Parole de Dieu ! Aujourd’hui c’est l’une des raisons principales pour laquelle beaucoup ne viennent pas à Jésus-Christ. Ils ne veulent pas changer. Ils ne veulent pas lire la Bible de peur de trouver la vérité est d’être obligés de l’accepter avec toutes ses conséquences ! Néanmoins, pour celui qui est prêt à chercher dans les Écritures, non pas un appui à sa propre position, mais un enseignement, une révélation, une correction, Dieu révèle immanquablement sa vérité et sa volonté.

Car la parole de Dieu n’est pas difficile à comprendre pour celui qui cherche la vérité. Dieu, dans son amour, a donné son fils pour nous sauver. Il ne priverait personne de son royaume par un récit incompréhensible. En revanche, Il envoie son Esprit pour éclairer celui qui cherche la lumière telle qu’elle est, et qui est prêt à venir à Dieu en acceptant ses conditions. Je puis vous assurer que, d’après les promesses inviolables du Dieu de l’Univers, celui qui cherche trouvera (Matthieu 7.7).

La révélation de Dieu est à la portée de tous et pour tous, sans exception. Elle est d’une telle simplicité qu’un petit enfant peut la comprendre. Elle est si profonde que le théologien le plus averti est loin de tout avoir découvert.

Ne soyons pas non plus confondus par la question des traductions. Dire que le sens de la Bible est obscurci par ses multiples traductions et une excuse pour ne pas la lire. Une simple lecture des meilleures traductions suffirait pour nous assurer que le contenu du texte n’a pas changé. Par ailleurs des traductions différentes nous donnent l’heureuse possibilité de mieux comprendre le sens d’un passage.

Cet article n’a pas la prétention de répondre à toutes les questions de celui qui est troublé par le problème de la fiabilité de la Bible. Je voudrais simplement affirmer aux lecteurs que la Bible est la Parole de Dieu, digne de sa confiance, infaillible et compréhensible, et qu’elle doit être son seul guide, sa seule autorité en matière de religion. Sans elle, la religion n’est plus une vérité, mais une opinion personnelle, une imagination pour nous soutenir, ou « l’opium du peuple ». Avec la révélation de Dieu, la religion devient réalité.

Extrait de « Catholique et chrétien. La foi chrétienne à la lumière des Saintes Écritures. », C.I.F.E.M., 1997