La victoire sur le péché
Article de: Romaric TchouyaLe combat spirituel
La tentation est sûrement la chose la mieux partagée par tous les chrétiens du monde entier. Les occasions de pécher ne manquent pas autour de nous et peuvent se présenter sous une multitude de formes. Les tentations sont de trois origines :
– Le monde. Ce mot ne doit pas être entendu ici comme étant l’ensemble de la création.
N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
1 Jean 2. 15-16
Le monde, tel qu’il doit être compris ici, renvoie aux désirs de la chair (tels que cités dans Galates 5. 19-21), la cupidité, la confiance qu’on peut mettre dans les biens terrestres.
– La chair. Il s’agit de la nature pécheresse encore présente en le chrétien, tant qu’il vivra. Son pouvoir a été anéanti à la croix, mais elle continue tout de même à essayer de nous éloigner du Seigneur.
Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.
Galates 5. 17
– Le diable. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5. 8).
La victoire est possible
Dieu, dans sa bonté, a bien sûr prévu un moyen de résister à chaque type de tentation.
– Au monde. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12. 2). Pour éviter de tomber dans les griffes du système de ce monde, le chrétien doit laisser son intelligence, sa manière de penser être renouvelée par Christ.
– À la chair. Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair (Galates 5. 16). Lorsque notre nature pécheresse nous fait des suggestions, le seul moyen de ne pas y succomber c’est se laisser conduire par l’Esprit de Dieu. Pour cela, il faut être assidu dans la prière, l’étude, la lecture et la mémorisation de la Parole.
– Au diable. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jacques 4. 7). La victoire sur le malin passe par la soumission à Dieu, c’est-à-dire à sa Parole.
Ainsi, tant que le chrétien vivra, il sera toujours soumis aux tentations.
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
1 Corinthiens 15. 57
Dieu nous a donnés plein de ressources pour ne pas céder aux tentations. En voici quelques unes :
– L’attachement à sa Parole. Je serre ta parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi (Psaumes 119. 11).
– La sanctification et la prière. Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible (Matthieu 26. 41).
– N’entre pas dans le sentier des méchants, et ne marche pas dans la voie des hommes mauvais. Évite-la, n’y passe point ; détourne t’en, et passe outre (Proverbes 4. 14-15).
– La compagnie chrétienne. Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur (2 Timothée 2. 22).
Une chose est certaine, Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter (1 Corinthiens 10. 13). Aucune tentation n’est insurmontable ou irrésistible. Il y a toujours moyen d’en sortir. Ce sont des vérités à méditer et à accepter telles quelles.
Et si je suis tombé ?
Aucun enfant de Dieu n’est au-dessus du péché.
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.
1 Jean 1. 8
Le péché brise la communion du chrétien avec Dieu. La relation Père-enfant demeure, mais Dieu est attristé, le péché est comme une barrière entre nous et lui. Cependant Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1. 9).
La véritable confession implique un certain nombre de choses :
– La sincérité.
– La repentance, c’est-à-dire la décision d’abandonner définitivement le péché en question.
– La précision quant à la désignation du péché.
– La promptitude. Il n’est pas bon d’attendre le soir pour faire le récapitulatif de tous les péchés dont on s’est rendu coupable en journée. La confession doit suivre immédiatement la prise de conscience qu’on a péché, pour rétablir aussitôt la communion avec le Père, et ne pas s’exposer davantage à d’autres péchés.
– L’humilité pour réparer le tort causé à autrui, s’il y a lieu.
– L’acceptation du pardon de Dieu. Après avoir confessé un péché, il en faut pas continuer à culpabiliser, mais plutôt croire en le pardon que Dieu accorde et lui rendre grâces pour cela. C’est un acte de foi en la promesse de Dieu dite dans 1 Jean 1. 9