Prêche l’évangile, malgré la peur
Article de: Romaric Tchouya« Moi–même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. »
1 Corinthiens 2. 3-5
Paul, le grand Paul, l’apôtre par excellence nous surprend quelque peu ici par les mots qu’il emploie pour décrire l’état dans lequel il se trouvait lorsqu’il prêchait l’Evangile aux Corinthiens : faiblesse, crainte, grand tremblement, etc. Sa prédication n’a pas consisté en discours éloquents, en belles paroles pleines de sagesse de manière à être agréable à ses auditeurs. Il ne faisait que parler de la repentance, du pardon des péchés, de Christ crucifié pour la rédemption de l’homme. Ceci afin que les conversions soient le fruit d’une conviction profonde de péché et de foi en Christ, et non le fruit d’émotions suscitées par de belles paroles.
La tentation est souvent grande pour le chrétien quand il annonce l’Evangile de chercher à convaincre l’autre à tout prix. Et lorsque son interlocuteur n’est pas convaincu, il ressent alors comme un sentiment d’échec, se disant qu’il n’a pas su parler, qu’il aurait dû dire ceci ou cela et la personne se serait convertie. Mais rappelons-nous d’une chose, la conversion est opérée par une action de l’Esprit car c’est lui qui convainc « en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement. » (Jean 16. 8)
Prenons davantage soin du fond, du contenu même de l’Evangile, nous rassurant de ce que, à l’exemple de Jésus, nous annonçons aux hommes la repentance et la conversion. Quant au reste, faisons confiance au Seigneur qui prendra soin de faire croître sa parole semée dans les cœurs. Il sait se glorifier dans nos faiblesses, afin qu’à lui seul revienne toute la gloire.